
A peine trois jours après l’annonce surprise de Marine Le Pen, Jean-François Jalkh est remplacé à la tête du FN par Steeve Briois. Un changement pour étouffer les critiques.
Publié le vendredi 28 avril 2017 à 12h53
C’était censé être un coup de communication favorable à la campagne de Marine Le Pen ; c’est surtout devenu rapidement un boulet pour la candidate frontiste. Jean-François Jalkh, informé au dernier moment et désigné lundi soir comme président par intérim du Front national, est désormais remplacé par Steeve Briois, le maire d’Hénin-Beaumont.
Un changement rapide annoncé vendredi matin par Louis Aliot, vice-président du FN, pour étouffer les critiques alors que le passé douteux de Jalkh a ressurgi dans la presse juste après sa nommination. Un coup de projecteur qui ne colle pas avec la stratégie de dédiabolisation du parti.
Propos négationnistes
Le fidèle lieutenant de Marine Le Pen, qui n’aime pas être en lumière et a brillé par son silence depuis sa nomination surprise, va pouvoir souffler. Entré au FN en 1974, dévoué à Jean-Marie Le Pen avant de soutenir sa fille lors de l’exclusion du président historique du parti, en 2015, Jean-François Jalkh est critiqué pour avoir participé à la commémoration du 40e anniversaire de Pétain, en 1991, et pour avoir tenu des propos négationnistes devant une chercheuse, au début des années 2000, en remettant en cause les chambres à gaz.
Technicien discret, Jean-Françoic Jalkh est le dernier des 35 députés élus en 1986 à exercer encore des fonctions aujourd’hui. Membre du comité central, celui qui est entré au FN deux ans après sa création y a consacré sa vie.
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