Les images ahurissantes du banquet de Rivarol avec Jean-Marie Le Pen tournées par “Le Petit Journal”

Marine Le Pen et Le Front National actualités

POLITIQUE – Jean-Marie Le Pen, président d’honneur exclu du FN, a rendu samedi 12 avril un hommage appuyé au “courage” de l’hebdomadaire Rivarol. Des images ahurissantes de ce banquet organisé à Bagnolet pour les 65 ans de la publication d’extrême droite ont été diffusées lundi 11 avril dans “Le Petit Journal” de Canal+.

Très applaudi par les 600 personnes réunies en Seine-Saint-Denis, Jean-Marie Le Pen a présenté ce “glorieux” hebdomadaire comme le “dernier journal politique d’opinion et d’opposition dans notre pays”. En août dernier, c’est à la suite d’un entretien dans Rivarol (le numéro d’avril 2015) que le “Menhir” avait été exclu du parti qu’il a contribué à fonder en 1972.

Interrogeant différentes personnes de l’assistance sur leur “combat principal”, l’équipe du Petit Journal a recueilli des réponses aussi stupéfiantes qu’elles sont représentatives des nombreuses chapelles de l’extrême droite française (royalistes, pétainistes, négationnistes, Parti de la France, catholiques intégristes, nationalistes-révolutionnaires, néo-païens, etc…).

“Travail, Famille, Patrie”

“Je suis pour la destruction de la République”, s’amuse un homme, quand un autre veut des “Français exclusivement issus de souches européennes”. Un troisième souhaite que “le fait de voir un Noir ou en Arabe en France soit juste considéré comme de l’exotisme et non pas comme quelque chose d’habituel”. “Travail, Famille, Patrie”, résume aussi une jeune femme, reprenant à son compte la devise officielle du régime de Vichy jusqu’en 1944 (des prospectus à l’effigie du Maréchal Pétain décoraient la salle, raconte d’ailleurs ce reportage de StreetPress).

Parmi les autres invités, Pierre Sidos, figure historique de l’extrême droite pétainiste, Henry de Lesquen, patron de Radio Courtoisie, l’ancien candidat à la présidentielle Nicolas Miguet, etc. Le négationniste Robert Faurisson, également plusieurs fois condamné, est arrivé en fin d’après-midi à cette rencontre, mais n’y a pas croisé Jean-Marie Le Pen, qui venait de partir. Son discours, durant lequel il nie à nouveau l’existence des chambres à gaz durant la Seconde Guerre mondiale, a été salué par une standing ovation et les “bravos” de l’audience.

Auparavant, le directeur de Rivarol, Jérôme Bourbon, très à l’aise parmi ses groupies indique StreetPress, déjà condamné à plusieurs reprises pour des articles antisémites ou négationnistes, avait évoqué un “combat pour la liberté d’expression et de pensée…

Le journal, qui ne rend pas public le nombre de ses abonnés, revendiquait en revanche 5000 abonnés sur sa page Facebook lundi soir. Dans les commentaires du post, un sympathisant écrit: “Chers amis. (…) Au banquet il y avait ces pouilleux qui se présentent comme journalistes du ‘Petit Journal’ Je ne comprend pas que l’on les vire pas. Ces crevures ne sont là que pour nuire (…)”. “A nous de les détester davantage encore!”, a répondu l’administrateur de la page.